Le Shinkendo est par définition « la vraie voie du sabre ». Cette discipline a été créée par Kaïso Toshishiro OBATA grand maître et expert en Aïkido, Bojutsu, Aïki-jutsu ou encore Kobudo.
Kaïso Toshishiro OBATA étudia les arts martiaux dans les plus anciennes écoles japonaises et y apprit notamment la stratégie du combat, l’utilisation des armes, la défense à main nue et le zen. Après plusieurs années de pratique, de recherche et de réflexion, il établit les fondations du Shinkendo. Ainsi, cette discipline fait partie des Shinbudo (nouveaux arts martiaux), mais puise ses racines dans plus de 1000 ans d’histoire. C’est un art martial résolument moderne qui intègre, dans une approche actuelle du monde, des techniques et une philosophie ancienne dont la source est assurément traditionnelle.
Contrairement aux autres écoles, le Shinkendo propose une approche complète de la pratique de l'escrime japonaise, au travers d’un style compréhensible et accessible aux hommes et femmes désirant apprendre le maniement du sabre. Il ne se limite pas uniquement à un travail physique. Il respecte les particularités du Do (la voie) en intégrant le développement de la maîtrise à 1 ou 2 sabres (Nitoken) et de l’esprit. C’est pourquoi, cette pratique du sabre japonais inclut une philosophie (Kyogi) et un ensemble de techniques (Jitsugi) appropriées.
La philosophie du Shinkendo est basée sur le Kuyo Junikun et le Hachido. Ensemble, ces enseignements forment l’idéal du Jinsei Shinkendo : « le Shinkendo c’est la vie et la vie c’est le Shinkendo ». Il est donc nécessaire d’apprendre les valeurs du Shinkendo et de s’en imprégner pour les intégrer dans notre quotidien, afin d’améliorer notre mode de vie.
Il est imporant de noter que le terme « Shinkendo » est déposé au Etats-Unis et au Japon, ainsi que dans de nombreux autres pays. Tout comme le mot « Shinkenjutsu », il ne peut pas être utilisé sans l'autorisation de l'International Shinkendo Federation (ISF).
Le Hachido représente les huit chemins.
La conception philosophique du Shinkendo demande une étude complète et approfondie. L’explication ci-dessus n’en est donc qu’un résumé.
Pour plus d'information, merci de consulter le site de l'International Shinkendo Federation (ISF).
L'Aïkibujutsu Tanren Kenkyukaï (Aïkibuken) est une organisation crée par Toshishiro OBATA et consacrée à l'étude de la théorie et des principes appliqués en Aïkido, Aïkibujutsu et Edo Torimonojutsu (technique d'arrestation de la période Edo). C'est 3 disciplines principales sont appliquées dans les secteurs de Goshin-jutsu (auto-défense) et Taïho-Jutsu (arrestation).
L'Aïkibuken comprend le travail à mains nues (Taïjutsu) et le travail avec armes (Bukiwaza). L'idée de cette discipline est de ne pas utiliser la force contre la force, mais de retourner la force de l'adversaire contre lui-même en créant son déséquilibre. L'objectif est de maîtriser son agresseur sans le blesser. Ainsi, lors du travail avec un partenaire, les Atemi (frappes) doivent être utilisées avec précaution. L'Aïkibujutsu-Bukiwaza inclut le Tantojutsu (techniques au couteau), le Bokutowaza, le Jojutsu (techniques au bâton court), le Bujutsu (techniques au bâton long). Le maniement de ces armes est basée sur les anciennes méthodes japonaises dont celles du Ryu Kobudo (art ancien d'Okinawa).Dans l'Aïkibuken et les Budo en général, une approche uniquement technique ne suffit pas. La philosophie joue un rôle primordial dans l'enseignement et la compréhesion des arts martiaux.
Les principes du Kuyo Junikun et du Hachido sont à la base des principes de l'Aïkibuken.
Les 12 principes (Junikun) sont appliqués dans le Budo, mais font également partie intégrante de la vie de tous les jours pour le pratiquant. Le Hachido souligne quant-à lui les morales de société qui doivent être pratiqués, comme le Bushido et le Reiho (l'attitude et la manière).
L'étude du Kuyo Junikun et du Hachido offre ainsi une voie de progression et de développement à travers la construction de son caractère et de sa personnalité tout en apprenant à se soucier de l'autre.
L'enseignement de l'Aïkibuken puise ses sources dans les techniques anciennes, mais s'appuie également sur une pratique adaptée au monde moderne. Ainsi, les techniques traditionnelles ont été conservées et ont été en partie modifiées pour gagner en efficacité et répondre aux besoins réels des pratiquants actuels. L'évolution des Suwari waza (techniques à genoux) montre par exemple cette nécessité. Les accidents étant fréquents, 90% des techniques sont aujourd'hui réalisées debout.
Par ailleurs, les principes de l'Aïkibuken veillent à garder l'efficacité et la puissance des techniques enseignées.
Malheureusement, trop d'élèves conservent un esprit de compétition (Kakutogi) néfaste à leur évolution et qui ne répond pas l'esprit de cet art martial. La compétition nécessite de développer la force physique afin de surpasser l'adversaire et se sentir supérieur à lui. Or, la pratique d'un art martial ne doit jamais viser à utiliser la technique contre quelqu'un.
Combattre ou agresser l'autre et réaliser des actes de violence contre la société ne peut pas être toléré dans l'appretissage des Budo et ne peut en aucun cas justifier leur apprentissage.
Le vrai pratiquant doit avoir une attitude respectueuse, juste et réelle.
En Aïkibuken, la méthode d'apprentissage est progressive. Au début, les mouvements sont souples (Juho) et fluides (Ryuho). Ce sont les aspects doux de l'Aïkido qui permettent de développer une bonne harmonie entre les pratiquants et ainsi réaliser les techniques en toute sécurité. C'est seulement après avoir assimilé le "style doux" que l'apprentissage évolue vers un enseignement plus dur (Goho). Ainsi, dans les techniques d'arrestation, ou à distance très rapprochée, l'adversaire ne coopèrera pas. Ces techniques sont donc plus réalistes mais également plus dangereuses.
Il faut par ailleurs noter que la pratique au Dojo est différente de la réalité. C'est un lieu d'étude et d'apprentissage où l'enseignement est basé sur des techniques codifiées. Ainsi, une techique efficace à l'entrainement peu ne pas "marcher" de la même façon dans la rue. Il est important alors d'étudier les techniques à fond pour comprendre parfaitement leur sens et pouvoir les réaliser au mieux dans une situation réelle.
Les élèves d'un niveau avancé étudient ainsi différentes variantes des techniques qui leur permettent d'augmenter le possibilités d'adaptation et de réussite.
Aujourd'hui, la pratique des arts martiaux n'est plus utilisée sur le champ de bataille comme c'était la cas autrefois.
Il convient de pratiquer sans rechercher la compétition. Par un manque d'attention ou par une utilisation contraire aux principes de l'Aïkibuken, il est possible de se blesser. Dans les cas les plus graves ces blessures peuvent entrainer une infirmité.
Ainsi, pour ne jamais regretter d'avoir pratiquer des arts matiaux et en tirer un bénéfice constant et durable il faut pratiquer selon son propre rythme.C'est la meilleure façon de développer la puissance, l'endurance et de se maintenir en bonne santé.
C'est aussi l'unique et la bonne manière d'apprendre les techniques de défense.